Noël sans frontières

Le problème des migrations reste malheureusement toujours actuel. Cependant, vu à la lumière de Noël, il prend une toute autre dimension. C’est ce que nous avons pu découvrir en ce dimanche de la Sainte Famille 2019. Les Sœurs de « L’Œuvre » à la Maison Damas avaient invité les habitants des deux Villers et les amis, pour fêter Noël en présence de Monseigneur Guy Harpigny, Évêque de Tournai.

La première rencontre s’est faite en l’église de Villers-Saint-Amand pour une heure de prière, d’adoration et de louange. Dans son introduction Monseigneur a éclairé le mystère de la Rédemption et souligné la place de la Vierge Marie.

Tous se sont ensuite rendus à la Maison Damas où les figurants les attendaient, un peu nerveux mais résolus à transmettre un message important, tout en offrant l’occasion de passer un bon moment ensemble. Et de nombreux talents cachés se sont révélés.

Les faits se passent en l’an 0000 et en même temps en l’an 2019. Salomon et Léa habitent Bethléem et, avec le journal, le facteur leur apporte tous les jours des mauvaises nouvelles au sujet des migrants dont les espoirs meurent avec eux dans les bombardements, le désert ou la Méditerranée. La récente exhortation du Saint-Père sur les migrations les invite en même temps à s’exercer à la charité et l’accueil chrétien, ainsi que l’exemple de notre Évêque qui reçoit des Catéchumènes de tous les continents. C’est ainsi qu’ils accueillent un réfugié afghan, une jeune africaine et un rescapé de la Méditerranée. Salomon n’est pas trop content, mais Léa arrive toujours à le convaincre. Lorsqu’un couple fatigué arrive, en quête d’un toit pour passer la nuit, car la jeune femme est sur le point d’accoucher, il ne reste plus que l’étable.

À partir de ce moment, Léa et Salomon se rendent compte que quelque chose d’inhabituel est en train de se passer chez eux. Arrivent alors les Anges, les migrants du ciel, sans sonner, car ils n’ont pas besoin que l’on leur ouvre la porte. Ils sont suivis des migrants locaux qui poussent leur troupeau devant eux. Et lorsque tous sont en adoration devant la crèche qui a été dévoilée entretemps, les derniers migrants arrivent, les plus beaux, les Rois-Mages avec leurs pages.

Après quelques chants de Noël, ce fut le moment de la photo traditionnelle. La distribution de la bûche, grandement appréciée par les petits et les grands, donna au participants l’occasion de saluer Monseigneur, de s’entretenir avec lui et de le remercier pour sa présence dans l’un des plus petits villages de son Diocèse.

On peut espérer que l’invitation à ouvrir notre cœur et, si besoin est, notre maison aux personnes qui ont moins que nous, sera entendue et mise en pratique par tous les participants.

Merci à Monsieur André Finfe pour les magnifiques photos de cette journée.