Au milieu de la situation sanitaire autour du coronavirus on note qu’une certaine peur est en train de se répandre dans les cœurs des hommes. La maladie, les morts, les préoccupations économiques, les restrictions dans la vie personnelle, …, beaucoup de choses tendent à nous inculquer la peur. Mais est-ce une nécessité ? Ou est-ce plutôt irrationnel ? La peur comme sentiment paralysant d’impuissance et angoisse n’est pas nécessaire.

Soyons honnêtes : Nous le savions que la maladie, la mort et les soucis économiques existent. Ce n’est pas des menaces tout à fait nouvelles qui nous assiègent. Chacun de nous a arrangé sa manière personnelle pour gérer ces réalités, et beaucoup le font en les masquant. On se dit : « Oui, les maladies existent, mais bientôt on aura un remède pour toutes, et probablement elles ne me touchent pas. Oui, tous doivent mourir, mais peut-être pas moi. La mort, je ne l’ai jamais vu, cela me rassure. On envoie les moribonds dans les hôpitaux, là on gère la situation. Oui, les soucis économiques existent, dans les pays pauvres, pour quelque SDF, mais ce n’est rien qui me touche. »

Tout d’un coup, ces réalités qu’on avait bien dissimulées à soi-même, sont retourné sur les écrans. Les nouvelles, les restrictions dans la vie personnelle, tout nous en parle. Ne nous abandonnions pas à la peur ! Nous pouvons trouver courage et confiance au milieu des détresses, parce que Jésus est avec nous, il est notre espérance. La peur est un sentiment qui paralyse, mais l’espérance regarde les soucis avec la perspective de l’Évangile. Elle nous aidera à peser avec sérénité les dangers et opportunités, et à agir d’une manière réfléchie. Nous pouvons cueillir l’occasion pour aider notre prochain, prier, rendre notre vie plus essentielle, élargir l’horizon à la vie éternelle.

Jésus dit sur la force de l’Évangile : « Je vous ai parlé ainsi, afin qu’en moi vous ayez la paix. Dans le monde, vous avez à souffrir, mais courage ! Moi, je suis vainqueur du monde. » » (Jn 16,33)

Oui, Jésus, donne-nous cette paix véritable qui vient de toi. La peur n’est pas un bon conseiller, c’est toi notre bon conseiller.