L’iconographie de la résurrection montre cette descente aux enfers. On y voit Jésus prendre Adam par la main pour le relever.
Adam représente l’humanité marquée par le mal dont la mort est l’ultime image. Il vient le réveiller, le relever, lui rendre vie.
Relever, rendre vie, deux expressions qui redisent la résurrection. La mort est vaincue par la vie. Elle est un passage obligatoire mais elle n’en est pas le terme. Elle est une étape de la vie. En Jésus, Dieu meurt vraiment. Dieu qui meurt mais n’est pas anéanti par la mort. Désormais, pour nous chrétiens, la mort est un passage sur notre chemin de vie qui n’est autre que le chemin d’amour qui nous gravissons. Car le chemin de vie est ce chemin d’amour que nous construisons, vaille que vaille, dans notre vie.
Ce chemin d’amour qui prend si souvent la forme d’un chemin de croix de par nos maladresses nos malentendus, nos limites humaines. Ce chemin d’amour cadenassé par le mal, par la mort, que représentent les enfers mentionnés dans les actes des apôtres est visité par le Christ. Il nous rejoint dans notre humanité fragile et limitée, il nous relève, il nous remet en route. Remettre l’autre en route, donner de l’humanité au cœur de la maladie ou de la détresse humaine, vivre un peu plus pauvrement mais plus humainement sont autant de façons de dire concrètement notre foi en la résurrection et notre espérance que la vie et l’amour sont plus forts que nos égoïsmes, que toutes ces entraves vécues sur le chemin d’amour. Jésus, le premier, a pris ce chemin oserons-nous le suivre ?