Les récits de la résurrection sont étonnants. Le ressuscité n’est jamais reconnu d’emblée. C’est un peu comme s’il refusait de s’imposer. La résurrection ne s’est pas imposée comme une réalité objective. Il faut un acte de foi. Cette foi prend du temps. Elle n’est ni facile ni évidente.
Les récits de la résurrection comportent plusieurs fois le rappel de la croix. La résurrection n’efface pas la croix. Elle dit un amour qui ne se laisse pas arrêter par le mal. Il traverse le mal et veut continuer malgré tout. Les traces du mal ne disparaissent pas mais elles n’ont plus d’effet grâce à l’amour et au pardon que Dieu y met.
Enfin, les récits renvoient à la vie concrète. Jésus ressuscité mange et boit avec les disciples. La foi en la résurrection nous renvoie dans la vie. Nous sommes invités à vivre cette foi, ou plutôt à apprendre à vivre en fonction de notre foi en la résurrection. C’est-à-dire à apprendre à entrer dans le combat de l’amour, le combat du Christ ; à apprendre à incarner ce combat dans notre vie concrète.
Xavier Nys