Encore faut-il s’entendre sur le mot !
Souvent le travail doit avoir une connotation de pénibilité. Un travail qui amuse n’est pas considéré comme tel. Souvent les artistes reçoivent cette remarque. Les professeurs qui au retour d’une classe de dépaysement ou de montagne s’entendent dire qu’ils ont passé des vacances.
Il s’agit là probablement encore d’une interprétation erronée de la genèse 3,19 « C’est à la sueur de ton visage que tu gagneras ton pain, jusqu’à ce que tu retournes à la terre dont tu proviens. »
Certes, le travail comporte une idée d’effort, simplement parce que toute activité humaine demande un effort. Sachons reconnaître que ceux qui ont un travail gratifiant travaillent vraiment.
Cependant, n’oublions pas qu’il y a aussi des travaux plus pénibles. Je lisais un article dans le journal ce matin dans lequel le journaliste explique la difficulté qu’éprouvent les horticulteurs à trouver de la main d’œuvre belge pour cueillir les fraises ou récolter les asperges.
Avec la crise que nous traversons, nous nous rendons compte de l’importance de métiers habituellement ignorés voire méprisés ou dénigrés. Le personnel d’entretien, les aides-soignants, les facteurs, les éboueurs, etc. N’oublions pas l’adage « il n’y pas de sot métier, il n’y a que des sottes gens. » Tout travail est respectable et a son utilité. Tout travail devrait pouvoir se vivre dans la dignité.
Enfin, nous avons le dogme du libéralisme semble dire que la valeur du travail dépend de la plus-value apportée en bourse. C’est ainsi que se justifient les salaires scandaleux de grands patrons ou encore de grandes vedettes sportives. Il y a là un déni de la dignité humaine lorsqu’on permet à certains de phagocyter ainsi une part des revenus disponibles.
Ne devrions-nous pas aussi convertir notre regard sur le travail ?
Bonne journée.
Xavier Nys