Nous avons choisi le vocable « bon berger » pour désigner notre unité pastorale.
En effet, celui qui est au centre de notre vie de foi c’est lui, le Christ. Il nous appelle, il nous conduit.
Il vient par la porte, il ne vient pas nous rejoindre comme un voleur. Il frappe à la porte de notre cœur. Notre Dieu ne force pas le passage. Combien de « gourous » ou de religieux veulent forcer la foi, l’imposer, imposer leur vérité. Jésus lui, frappe à la porte. Comme le dit l’apocalypse : « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi. » Ap 3,20
La seule certitude, c’est qu’il est là. Si l’on ouvre tard dans la nuit, il sera là, il attend. L’image de celui qui se tient à la porte me fait également penser à la parabole du Père et de deux fils. Le Père est celui qui attend, qui est là.
L’Évangile nous dit aussi, par la suite, que Jésus est la porte, il est la voie, le chemin. Il est le chemin et il ouvre le chemin de l’amour. Ce chemin que nous sommes invités à construire dans notre vie.
Le Bon berger est aussi à la porte de notre unité pastorale comme celui qui demande qu’on lui ouvre notre porte. Ouvrir la porte, c’est se convertir, accepter de changer son regard, accepter de le laisser entrer pour qu’il soit notre guide. Nous avons toujours besoin de nous décentrer de nous-mêmes. D’ouvrir notre porte aux autres. (Pour nous, l’autre c’est aussi celui du clocher voisin). Le Seigneur frappe, il nous demande d’ouvrir notre porte pour laisser entrer les autres mais aussi pour sortir et aller à la rencontre de l’autre.
En prenant le vocable « bon berger », nous reconnaissons que nous devons apprendre, d’une part, à ouvrir notre porte, à nous laisser déranger dans nos habitudes et, d’autre part, à sortir à la rencontre de l’autre, à mettre le Christ au centre de notre action. Bref à vivre la conversion qui permet d’accueillir pleinement la grâce du baptême.
Ce n’est qu’ainsi que nous deviendrons un terreau pour des vocations nouvelles.
Bon dimanche
Xavier Nys