Chez Saint-Jean le jugement se fait par rapport à la Parole. Il s’agit pour l’homme de voir comment il se situe par rapport à cette Parole. Pas uniquement du point de vue intellectuel mais aussi dans sa vie de tous les jours. La question est de savoir comment accueillir cette Parole et en vivre.

Sur ce chemin, nous avons tous des infidélités, des fragilités. Ce qui peut nous mener au désespoir si nous croyons en un Dieu qui juge comme nous nous jugeons les uns les autres. Ce jugement que l’on attribue à Dieu n’est pas porteur de vie d’espérance. Si Dieu agissait ainsi envers nous, malheur à nous. Personne ne pourrait prétendre accéder au Salut, à l’amour de Dieu.

Jésus vit une autre logique, il est venu apporter une lumière dans nos ténèbres. Cette lumière consiste à nous dire sans cesse que rien n’est irrémédiable, que la conversion est toujours possible. Si nous sommes infidèles, Dieu reste fidèle à sa Parole. Je crois que nos infidélités sont sources de tristesse pour Dieu car elles nous rendent malheureux et quel père pourrait se réjouir du malheur de son enfant ? Mais il y a plus de joie dans le ciel pour un pécheur qui se convertit, pour un homme qui se relève. Dieu est celui qui attend ce geste où l’homme se reprend, reprend sa vie en main et se relève du mal subi ou commis.

Bonne journée.

Xavier Nys