Cette phrase est essentielle. C’est la question posée à Pierre après la résurrection.

La question est posée trois fois avec des petites nuances qui permettent à Pierre, et donc aussi à l’auditeur de l’évangile, de creuser le sens de la question.

M’aimes-tu plus que ceux-ci ?

L’amour n’est pas question de conventions. On entend souvent dire : « avant les gens étaient plus croyants » ou encore « dans ce pays on est encore croyant ». Comme si la foi se limitait à une pratique religieuse. L’amour est plus que l’adhésion à un système religieux.

M’aimes-tu vraiment ?

Voilà une question que l’on peut se poser aussi dans nos relations humaines. Est-ce que je l’aime vraiment ? Mon amour n’est-il pas égoïste, je l’aime parce qu’il peut m’apporter quelque chose ou je l’aime tout court.

Ce n’est qu’à la troisième reprise que la question est posée dans toute sa simplicité : « m’aimes-tu ? »

Ces trois questions nous sont posées aujourd’hui. A quel niveau d’amour sommes-nous ?

Pierre ne peut répondre à ces trois questions que parce qu’il a fait l’expérience de la miséricorde de Dieu à travers le reniement. Il sait que l’amour que Dieu lui donne est absolu, inconditionnel, il sait qu’il ne le mérite pas. L’amour n’est d’ailleurs pas question de mérité. C’est alors que Pierre comprend le « je t’aime » de Dieu. Il en comprend la profondeur et peut y répondre avec tout son être.

Bonne journée

Xavier Nys