Être signe d’unité.
Nous ne pouvons pas dire que nous, chrétiens, soyons très fidèles à cet appel.
En effet, nous sommes aussi marqués par l’esprit mondain, l’esprit de division, l’esprit qui tronque la vérité, l’esprit calomniateur. Le nom de cet esprit est « diable » ; celui qui divise.
Nous connaissons tous l’adage « diviser pour régner ».
Nous avons toujours une propension à créer des divisions, il y a « eux » et il y a « nous ». Le « nous » fait dans ce cas référence à une identité qui nous sépare des autres. Le terme pharisien désigne ceux qui sont séparés, ceux qui se distinguent. Quand nous nous distinguons des autres, c’est aussi toujours pour nous proclamer meilleurs.
Face à cette division accueillons l’appel à l’unité.
Une unité qui se réfère à la trinité : une harmonie qui naît de l’union des différences.
Saint Paul explicite cette unité à travers l’image du corps : nous formons un seul corps et pourtant nous sommes constitués d’une multitude de cellules, de membres. Chaque cellule dépend de l’ensemble et l’ensemble dépend de chaque cellule. Le corps vit tant qu’il est harmonieux. Si la disharmonie survient, le corps meurt. Le cancer est une évolution anarchique des certaines cellules qui se dissocient de l’harmonie et finissent par aboutir à la mort si le processus aboutit.
L’unité pourrait donc se rapprocher plus de la notion d’harmonie.
Je crois que dans ce mot UN, nous devons inclure l’unité avec la création. Nous faisons partie d’une humanité qui est partie intégrante de la création. Si une espèce se croît « au-dessus » des autres, elle devient un cancer pour l’ensemble, elle se développe de façon anarchique sans faire attention à l’ensemble. Nous savons où cela peut aboutir.
A l’approche de la pentecôte, demandons à pouvoir être des instruments d’harmonie et d’unité dans nos différences.
Bonne journée.
Xavier NYS