C’est ainsi que Pierre s’adresse aux premiers chrétiens.
Le jour de Dieu, le Royaume, la vie éternelle n’est pas un moment dans le temps, mais une dimension de notre vie aujourd’hui.
La vie éternelle signifie marcher au diapason du rythme de vie du Seigneur, tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité.
Nous devons à la fois attendre cet avènement et le hâter.
L’attendre d’abord, l’espérer, y croire, le vouloir dans notre vie est essentiel. Dans tout ce que nous entreprenons, nous savons que la motivation est essentielle. Comment être témoin si nous n’aspirons pas à entrer en communion avec le Seigneur qui ne juge ni ne condamne mais qui relève. L’Esprit saint peut creuser en nous ce désir de construire la tendresse, la miséricorde, la patience, la bienveillance, l’amour. Saint Paul nous fait une admirable description de l’amour en 1 Co 13 : « L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien d’inconvenant ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. L’amour ne passera jamais ». L’Esprit-Saint peut creuser en nous ce désir du Royaume de justice et de paix, de vérité et de miséricorde.
Le hâter ensuite, c’est essayer de le mettre en œuvre dans notre vie. Comme le fait remarquer Matthieu au chapitre 7, verset 21 : « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. » La motivation n’a aucun sens si elle ne conduit pas à l’action. L’Esprit-Saint peut aussi nous donner la force de passer à l’action.
Motivation et action sont intimement liées. Voulons-nous vraiment cette justice, cette paix cette harmonie et sommes-nous prêts à nous engager pour elle ?
Xavier Nys