Ce dimanche, nous avons pu célébrer deux eucharisties et nous étions heureux de nous retrouver en « présentiel » en cette fête du Saint sacrement du corps et du sang du Christ.

Nous croyons que le Christ est ressuscité et qu’il est avec nous tous les jours de notre vie. Il n’était pas absent lors du confinement mais nous n’avons pas pu célébrer sa présence dans le sacrement et cela nous a manqué.

Aujourd’hui, nous avons pu vivre ce sacrement où nous célébrons d’une façon particulière cette présence du ressuscité, nous pouvons à nouveau la vivre « physiquement » avec notre corps et c’est important. L’eucharistie consiste à vivre physiquement ensemble cette présence du Christ ressuscité, comme tout sacrement elle fait partie de la logique de l’incarnation. Le sacrement est l’incarnation de notre foi. Le Christ ne cesse de se donner pour nous. L’Eucharistie incarne ce don.

Participer à l’eucharistie c’est accueillir concrètement ce don d’amour de Dieu qui ne cesse de s’offrir. C’est aussi y répondre avec tout notre être, donc aussi avec notre corps. Cette dimension corporelle fait partie de notre être. Nous l’avons d’ailleurs bien compris lors du confinement qui nous a privé de cette présence corporelle. Nous avons vécu ce manque. Nous sommes donc invités à soigner cette dimension corporelle de notre relation à Dieu et aux autres.

Participer à l’eucharistie c’est donc aussi s’engager à donner un corps concret à notre foi. Il y a un réel danger à faire de la foi une attitude intellectuelle – je suis croyant – ou une attitude intime. Mais une foi qui ne passe pas par notre corps est une foi morte, saint Jacques nous le dit au chapitre 2 de sa lettre : « La foi sans les œuvres est une foi morte ». C’est ce que rappellent les sacrements. Ils sont l’incarnation liturgique de notre foi et le signe que notre foi doit passer dans nos actes. C’est aussi cela le chemin de la conversion.

Bonne fête du Saint Sacrement du corps et du sang du Christ.

Xavier Nys