Chapelle Notre-Dame aux Cailloux

Historique

Reconstruite entièrement en 1927-1928 en raison de son état de délabrement très avancé, la chapelle initiale
fut édifiée au début du 17 ème siècle. Sa localisation s’explique, selon les archives paroissiales, par la présence
d’une statue de la Sainte Vierge sur le tronc d’un chêne se trouvant à l’emplacement actuel de la chapelle.

Découverte et emportée par un berger, la statue se retrouva le lendemain matin à l’endroit de sa découverte.

Ce prodige, qui se produisit à plusieurs reprises, suscita une dévotion populaire de grande ampleur et la
construction de la chapelle réalisée avec l’apport par la population de matériaux, notamment, de cailloux en abondance, ce qui justifie l’appellation qui lui fut donnée. L’autel fut posé sur le tronc du chêne où la statue fut découverte. Il fut consacré le premier août 1617 par Monseigneur François Vandenburgh, archevêque de Cambrai, dont dépendait la paroisse de Meslin.
Le panneau central de cet autel, représentant l’ Agneau Pascal, se trouve actuellement dans la chapelle d’hiver de l’église, un nouvel autel provenant de l’abbaye de Maredsous ayant été placé dans la chapelle Notre-Dame aux Cailloux.
Par la suite, dans la seconde moitié du 17 ème siècle, en raison, soit de différends opposant les propriétaires du terrain, les curés et les gestionnaires des biens de l’église, soit des ravages de la guerre, la statue
connut plusieurs transferts, notamment au couvent des Pères Récollets à Ath pour ensuite être placée dans le chœur de l’église de Meslin et réintégrer enfin la chapelle en 1699.
En 1803, avec le passage de la paroisse de Meslin dans le diocèse de Tournai, la chapelle fut reconnue Oratoire public, la dévotion à la Sainte Vierge étant particulièrement marquée durant la neuvaine qui suivait la fête de Pentecôte.
Au fil du temps, les propriétaires de la chapelle se succédèrent de même que les relations parfois tendues avec les curés et les membres de la Fabrique d’église jusqu’à ce que, par convention signée en 1836, le propriétaire de l’époque fasse abandon au profit de la Fabrique de ses droits sur la chapelle – dite aux cailloux – avec ses dépendances, ainsi que sur le terrain sur lequel elle était établie.
Michel Durant